Trucs pour aider le jeune praticien à maximiser le développement des affaires
À titre de professionnel du droit dans le domaine du développement des affaires et du marketing dans une vie antérieure, j’ai obtenu un certain nombre de conseils que la plupart des praticiens moins expérimentés pourraient ignorer ou n’oseraient pas mettre en application tôt dans leur carrière. J’utilise ces trucs dans ma propre pratique et j’espère qu’ils aideront d’autres jeunes praticiens à bâtir leurs réseaux et développer leur clientèle.
1. Il n’est jamais trop tard pour commencer
La direction d’un cabinet ne s’attend pas à ce qu’un nouveau professionnel attire des clients, mais commencer tôt à pratiquer les compétences de réseautage contribuera à vous rendre plus à l’aise avec cette habileté au fil de votre carrière.
Commencez dès aujourd’hui! Devenez membre d’un comité professionnel ou inscrivez-vous à un événement. Rester en contact avec le domaine de pratique dans lequel vous travaillez par le biais d’activités, de comités, de conférences ou d’adhésions à des organisations vous aidera à demeurer au fait des éventuels changements liés au droit et aux procédures dans votre pratique, en plus de vous garder à l’esprit des autres praticiens et cabinets qui pourraient vous confier les cas en matière de PI qui posent un conflit avec leur pratique. Votre cabinet pourrait ainsi accueillir de nouveaux clients.
2. Développez votre marque
Quel type de travail voulez-vous effectuer dans 5 ans? Mettez-vous en valeur et concentrez vos efforts avec cet objectif en tête. Réexaminez régulièrement vos objectifs (au moins une fois par année).
Veillez à maintenir à jour vos connaissances dans votre domaine de pratique. Rédigez des articles ou des billets de blog qui exposent votre expertise et commentent la jurisprudence ou les modifications législatives. Utilisez les réseaux sociaux pour formuler votre opinion, mettre en valeur votre expertise, nouer des contacts et établir de nouvelles relations. Étiquetez dans vos messages les personnes qui pourraient être intéressées par ce que vous avez à dire. Veillez à ce que les membres de votre cabinet connaissent bien vos domaines de pratique afin de leur permettre de vous confier des mandats.
3. Investissez dans l’établissement des relations
À titre de professionnel en première année de pratique, je ne vous conseille pas d’appeler directement le PDG d’une société faisant partie du « Fortune 500 » pour l’inviter à prendre une bière. Établissez plutôt des relations avec des gens de votre âge ou votre année d’admission. Même si ces personnes n’assument peut-être pas présentement des rôles de décideur (probablement comme vous d’ailleurs!), vous pourriez tous y arriver au fil de votre carrière. Le tissage de liens passe par une participation régulière au fil du temps; n’oubliez pas de faire un suivi et continuez de communiquer souvent avec ces contacts.
Il est également conseillé d’amorcer la création d’un réseau à l’intérieur de votre propre cabinet. Le nombre d’avocats du cabinet qui vous connaissent et vous apprécient est proportionnel à la probabilité qu’ils vous confient des mandats. Il pourrait être très utile d’entretenir des relations avec des avocats qui quittent votre cabinet, car ils pourraient éventuellement vous référer en cas de conflit ou de nécessité de recourir à votre expertise.
Les gens aiment travailler avec les personnes qu’ils apprécient. Le nombre de membres du Barreau canadien n’est pas énorme; vous pourriez être confronté aux mêmes avocats et aux mêmes cabinets à plusieurs reprises au cours de votre carrière. Comportez-vous de façon professionnelle et adoptez une attitude amicale dans toutes les situations (tout en défendant férocement les intérêts de votre client), car vous ignorez quand un adversaire (ancien ou actuel) pourrait devenir un éventuel collègue de travail ou fournisseur de mandats.
4. Parlons argent
Peu importe si vous œuvrez au sein d’un cabinet multidisciplinaire établi ou si vous travaillez seul, chaque cabinet devrait avoir un budget pour les initiatives de développement des affaires. Demandez si une portion de ce budget vous est allouée; sinon, préparez un bref exposé qui explique les raisons pour lesquelles un pourcentage de ce budget devrait vous être affecté. N’oubliez pas d’inclure les réponses aux questions comme : quel montant avez-vous besoin, comment sera-t-il utilisé, qu’est-ce que vous en retirerez, qu’est-ce que le cabinet en retirera et comment vous comptez tirer parti dans le futur de votre implication actuelle?
Les fonds qui vous sont affectés ne vous permettront peut-être pas de participer à une grosse conférence en Australie ou à Shanghai cette année, mais vous pourriez disposer d’un budget suffisant pour adhérer à une organisation industrielle locale, pour amener un membre junior de l’équipe d’un client ou une connaissance professionnelle à un événement, ou demander à une personne rencontrée dans le cadre de vos activités professionnelles de se joindre à une équipe, de participer à une course organisée par un organisme de bienfaisance ou de vous accompagner à une allocution pertinente. En plus, vous pouvez vérifier les adhésions d’association que le cabinet pourrait avoir déjà achetées. Vous pouvez parfois participer gratuitement!
Vous pouvez aussi inviter quelqu’un pour un café ou un diner; ces options étant plus abordables qu’un souper ou des consommations. Votre période de temps disponible pour discuter étant brève et bien définie (entre soixante et quatre-vingt-dix minutes), vous n’aurez pas à vous inquiéter des silences gênants.
Enfin, profitez au maximum de ce que vous avez. Bien est acceptable, essayez d’optimiser l’utilisation du budget. Si vous n’êtes pas en mesure de faire tout ce que voulez la première année, il y aura toujours l’année suivante.
5. N’hésitez pas à demander de l’aide
Il existe par ailleurs un grand nombre de ressources pour vous aider à bâtir votre réseau. Si vous voulez cibler une industrie particulière, consultez la bibliothèque de votre cabinet, s’il y a lieu, ou recherchez en ligne les activités et les organisations locales et commencez à prendre part à leurs initiatives.
Si un de vos collègues œuvre dans le domaine du marketing, demandez-lui une courte rencontre pour discuter de la façon de créer votre propre plan de développement des affaires, à court et à long terme. En plus, vous pouvez peut-être demander à ce professionnel du marketing comment vous pourriez participer aux initiatives qui sont déjà organisées ou payées par votre cabinet.
Il est également conseillé de discuter avec votre mentor pour obtenir des conseils sur les stratégies de développement des affaires.
Si vous participez individuellement à un événement, n’hésitez pas à approcher une personne et la saluer. Si cette personne n’a pas fait la même chose aujourd’hui, il est fort probable qu’elle l’ait fait dans le passé.
J’espère que ces trucs, en tout ou en partie, vous aideront à vous sentir plus à l’aise avec le développement des affaires dans votre propre carrière. Par dessus tout, souvenez-vous d’être vous-même et faites de votre mieux! Le reste devrait suivre.