Rencontrez Richard Mar, président du comité des jeunes praticiens de l'IPIC
Richard Mar, un associé du cabinet DLA Piper, préside le Comité des jeunes praticiens de l’IPIC. À la veille de sa 10e année de pratique et de son dernier mandat au sein du Comité, Richard discute de sa pratique et reflète sur ce qu’il a appris au cours de cette première étape de sa carrière dans le domaine du droit de la PI.
Parlez-moi de votre pratique
Ma pratique est essentiellement axée sur les litiges liés aux brevets de haute technologie, même si je travaille aussi dans les domaines de l’acquisition, du transfert et du respect des droits de la PI, en plus de formuler des conseils stratégiques sur le développement et la gestion du portefeuille.
Qu’est-ce qui vous a attiré vers la PI?
Avant de devenir avocat, j’ai étudié la physique, en plus de travailler dans un laboratoire qui développait beaucoup de PI. Après avoir décidé que je ne voulais plus travailler dans un laboratoire, j’ai entrepris des études de droit, puis j’ai gravité naturellement vers la PI.
Qu’est-ce qui vous a surpris au sujet de la pratique du droit de la PI?
Compte tenu de mes antécédents de recherche axée sur les brevets, je n’appréciais vraiment pas tout ce qui accompagnait l’obtention des droits de brevet liés à une invention, pas plus que le fait que la demande de brevet était un domaine créneau.
Selon vous, quels sont les plus importants attributs de votre domaine de pratique?
Je pense qu’il est important de reconnaître la capacité de bien comprendre les concepts de haut niveau d’une invention et celle de combler l’écart entre le profane et l’expert dans la discipline. D’une part, vous avez une personne qui a consacré sa vie à concevoir et fabriquer des dispositifs compliqués (ou des produits chimiques, des médicaments, etc.) et d’autre part, un jury (comme aux É.-U.) ou tout autre enquêteur qui interprète les documents qui en bout de ligne détermineront la question à savoir si votre client sera en mesure de protéger sa PI. En plus, vous ne devez pas ignorer les objectifs d’affaires de votre client. Vos différents clients ont besoin de PI pour diverses raisons; il pourrait donc être facile de ne pas tenir compte de ce fait dans le cadre de votre rédaction de la réclamation ou plus généralement de la constitution d’un portefeuille.
Qu’est-ce que vous auriez aimé savoir au tout début de votre pratique?
Lors de mon séjour à la faculté de droit, j’aurais aimé savoir qu’il était inutile de trop m’inquiéter de l’obligation de suivre une voie précise. Au fur et à mesure de l’évolution de votre carrière, vous découvrirez ce que vous aimez faire et ce que vous désirez faire. Il est inutile de mettre l’accent sur les petits détails au tout début.
Quelle partie de votre pratique aimez-vous le plus?
Ma pratique étant essentiellement axée sur la rédaction des demandes originaires; elle me permet donc de me déplacer pour rencontrer des inventeurs. J’aime vraiment discuter d’une invention avec son créateur, puis de l’aider à comprendre ce qui pourrait être brevetable avant d’élaborer une stratégie de dépôt de brevet qui en maximisera la valeur pour le client.
Quels conseils donneriez-vous à ceux et celles qui se lancent dans cette pratique?
Le droit exige énormément d’efforts et de longues heures de travail; il faut donc aimer ce que l’on fait. Trouvez ce que vous aimez faire et perfectionnez vos compétences dans ce domaine.
Vous devez également garder à l’esprit vos objectifs ultimes. Pour les demandes de brevets, comme pour tout autre aspect du droit, vous devez y consacrer le temps nécessaire. Au tout début, vous devrez travailler sur les éléments fondamentaux, ce qui pourrait ne pas représenter ce que vous envisagiez de faire. Cependant, en acquérant plus d’expérience, vous devriez éventuellement effectuer les mêmes tâches intéressantes que celles de votre formateur.