• À propos
    Qui nous sommesRépertoire du personnelConseil d'administrationMembres renommésPrix de membresPlan stratégique / Rapports annuelComités/CommunautésCode de déontologieFondation éducativeÉquité, diversité et inclusion
  • Défense des intérêts
    MémoiresPolitique d'intervention de l’IPIC
  • Qu'est-ce que la PI?
     Les bases de la PICampagne C'est à vous.Pourquoi utiliser un professionnelComment devenir un agentSavoirs traditionnels autochtones
  • Formation
    Programmes de certificationCours et événementsOutil de recherche des gestionnaires agréé canadien
  • Ressources
    NouvellesRevue canadienne de PITrouver un professionnel de la PIGuichet emplois de l'IPICEnquêtes de rémunération de l'IPICTrousse médiaInitiative Assistance PI
  • Adhésion
    Votre profession. Notre raison d’être.Devenez membreAvantages aux membresCatégories d'adhésionProgramme de recrutementProgramme d'assurance pour les agents de la PI
  • 0
  • EN
Marcel van der Sluis
,
Reagan Seidler
Smart & Biggar LP
Les sujetsEnjeux autochtones en matière Comité des communications avec les membres EDI
Partagez

Les droits issus de traités peuvent-ils protéger la propriété intellectuelle autochtone?

Publié le 10 juin 2022

Nous savons tous que la même protection n’est pas accordée à toutes les formes de propriété intellectuelle (PI) autochtone. Bien que les outils conventionnels de PI veillent adéquatement à ce que les auteurs-compositeurs contemporains, les inventeurs et les titulaires de marques maintiennent le contrôle des produits qu’ils créent et fabriquent, ces outils sont moins utiles lorsqu’il s’agit du savoir traditionnel et de l’expression culturelle autochtone. 

Qu’il s’agisse d’art et de mode, de savoirs sur les plantes médicinales, de propriété des écussons et des symboles et de connaissances géographiques jusqu’aux pratiques spirituelles et encore davantage, les communautés autochtones détiennent depuis des siècles un vaste éventail d’actifs de PI. Ces actifs sont souvent assujettis aux règles et aux attentes locales en ce qui a trait à leur emploi et aux personnes habilitées è le faire. Faire respecter ces règles est une toute autre histoire. La solution juridique idéale pour corriger ce problème devrait, au moins en partie, émaner du droit autochtone et être applicable dans les tribunaux canadiens.

Une solution proprement canadienne récemment proposée dans la Revue canadienne de propriété intellectuelle de l’IPIC consiste à invoquer la Constitution en tant que source de protection juridique. De la même manière que les Premières nations ont revendiqué des titres de terres ancestrales, certains groupes autochtones pourraient faire valoir leurs droits de PI en fonction de leurs droits ancestraux ou de droits issus de traités. Cette solution pourrait être une étape positive vers la réconciliation. 

La solution constitutionnelle

L’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982 « reconnaît et confirme les droits existants – ancestraux ou issus de traités – des peuples autochtones du Canada ». Les tribunaux ont cité cet article pour faire respecter les droits de pêche, de chasse et de circulation des marchandises à travers les frontières, et de revendication des droits sur les terres ancestrales.

Le titre de propriété ancestral sur les terres découle de la reconnaissance du fait que « lorsque les colons sont arrivés, les Indiens étaient déjà là, ils étaient organisés en sociétés et occupaient les terres comme leurs ancêtres l’avaient fait depuis des siècles. » (Calder et al c. Procureur Général de la Colombie-Britannique [1973] RCS 313). Lorsque des groupes autochtones ont le même lien historique avec leur PI, il est raisonnable de prétendre que le même fondement pour une réclamation pourrait s’appliquer.

L’article 35 s’étend bien au-delà de la protection des terres. Il protège en plus les pratiques, les coutumes et les traditions « qui font partie intégrante de la culture distinctive du groupe autochtone concerné » (R. c. Van der Peet, [1996] 2 RCS 507). Cela peut inclure le droit d’auto-réglementer les pratiques qui faisaient autrefois « l’objet d’une réglementation autochtone » (R. c. Pamajewon, [1996] 2 RCS 821). Si les responsables communautaires ont toujours eu un droit de veto sur qui peut représenter des lieux sacrés sur des peintures ou d’autres œuvres d’art, ou s’il a toujours été reconnu que certains récits traditionnels étaient la propriété collective de la communauté, un fondement pourrait exister pour faire appliquer ces règles par un tribunal.

La détermination des droits issus de traités ou des droits autochtones qui pourraient s’appliquer dépend fortement de l’histoire et des faits. En plus, cette détermination est compliquée par certaines questions juridiques intervenantes, par exemple la question è savoir si le droit a été abandonné au cours de la période précédant l’entrée en vigueur de la constitution. En dépit de leurs enjeux, les droits issus de traités ou les droits autochtones peuvent être une importante source possible de droits de PI; ces droits devraient être considérés comme une option dans la boîte d’outils de chaque avocat plaidant.

Conclusion

La Commission de vérité et réconciliation (CVR) définit la réconciliation comme étant « un processus qui consiste à établir et maintenir une relation mutuellement respectueuse entre les peuples autochtones et non autochtones de ce pays. » L’article 35 est très utile à cet égard, car il permet la complémentarité entre les systèmes juridiques autochtones et non autochtones. 

Le potentiel d’utiliser l’article 35 dans un contexte de PI n’a toujours pas été mis à l’essai. En plus, rien ne précise l’ampleur de « l’obligation de consulter » les peuples autochtones lorsque les gouvernements règlementent l’espace de la PI. Aborder ces questions demandera une importante recherche historique, ainsi que de braves demandeurs et avocats plaidants qui seront disposés à présenter ces cas types devant les tribunaux.

Pour en apprendre davantage sur la façon dont une revendication en vertu de l’article 35 pourrait se dérouler en pratique, veuillez lire l’article intitulé « Consitutionalized Rights to Indigenous Intellectual Property » dans le numéro 35 de la Revue canadienne de propriété intellectuelle.

Articles connexes

17 janvier 2025

Dévoiler la toile : Faire face à la contrefaçon d’art autochtone au Canada

Melissa Tarsitano, AFSHAAN JIWAJI KAPASI
L’art a toujours constitué une expression profonde de la culture, de l’histoire et de l’identité. Au Canada, l’art autochtone témoigne de manière vibrante de l’héritage riche et des traditions diverses des peuples autochtones. Cependant, au sein de la célébration de cette richesse culturelle, un problème préoccupant émerge – la prévalence de la contrefaçon d’art autochtone. Afshaan Jiwaji Kapasi et Melissa Tarsitano explorent les complexités de la contrefaçon de l'art indigène et offrent des possibilités de sauvegarder et de célébrer authentiquement l'art indigène.
TopicsComité sur l'anti-contrefaçon Enjeux autochtones en matière
18 octobre 2024

Rendre le monde meilleur : Les avantages publics d’une carrière dans le domaine des marques de commerce.

Reagan Seidler
Est-ce que « l'identification de la source » est la base d'une vie vertueuse ? L'IPIC s'est entretenu avec trois personnalités du domaine des marques - Monique Couture, Janice Bereskin et Kwan Loh - afin d'explorer les avantages moraux d'une carrière dans le domaine des marques. Leurs expériences révèlent que les marques sont plus que des éléments commerciaux : les marques protègent les consommateurs, responsabilisent les entreprises et enrichissent nos vies d'une tapisserie de contenus créatifs.
TopicsMarques Comité des communications avec les membres
29 août 2024

L’épisode où l’IPIC a un club de lecture : Valley of the Birdtail – An Indian Reserve, a White Town, and the Road to Reconciliation

Thomas Digby, Meika Ellis
À la recherche d’une lecture captivante pour la fin de l’été? Rejoignez la Communauté d’enjeux autochtones en matière de propriété intellectuelle (PI) de l’IPIC dans un voyage stimulant, captivant et inspirant décrit dans un livre primé : « Valley of the Birdtail: An Indian Reserve, a White Town, and the Road to Reconciliation ». Considérez ceci comme votre invitation officielle à vous joindre à un webinaire du Club de lecture de l’IPIC pour une discussion avec les auteurs, Andrew Stobo Sniderman et Douglas Sanderson, le vendredi 18 octobre 2024.
TopicsEnjeux autochtones en matière

MISSION

Notre mission est d'améliorer l'expertise de nos membres en tant que conseillers en propriété intellectuelle de confiance et de façonner un environnement politique et commercial qui encourage le développement, l'utilisation et la valeur de la PI.


VISION

Notre vision est que l'IPIC soit la principale autorité en matière de propriété intellectuelle au Canada et la voix des professionnels de la propriété intellectuelle.

DERNIERS GAZOUILLIS

Twitter feed is currently not available

NOUS JOINDRE

360, rue Albert, bureau 550
Ottawa, ON K1R 7X7

T 613-234-0516
E admin@ipic.ca

RECONNAISSANCE DU TERRITOIRE

Le bureau de l’IPIC est situé à Ottawa, sur le territoire non cédé de la Nation algonquine Anishinabe.

© 2021 Institut de la propriété intellectuelle du Canada, Ottawa (Ontario)
Designed by Ottawa Web Design driven by Member Management Software